La phrase du mois :
Chacune de nos lectures laissent une graine qui germe
Les beaux jours approchent, les temps de repos au moment des plus fortes chaleurs aussi, alors pourquoi pas de petites pauses lectures dans son transat, en vacances ou pour tout simplement voyager sans bouger de son fauteuil. Ce mois-ci deux bouquins ont été partagés :
Le Portique de Philippe DELERM
Sébastien est prof de lettres dans un collège. Il approche de la cinquantaine. Sa vie n’est ni à plaindre ni à envier. Il vit avec la femme qu’il aime, ses enfants ont quitté la maison, rien de grave. Mais malaises, vertiges, fatigue vont crescendo au début du livre et le mot dépression est finalement prononcé.
Alors Sébastien prend des vacances et observe son jardin. Envie d’une allée tracée à la tondeuse au milieu des herbes folles pour tracer un chemin vers autre chose, envie d’une pergola (qu’il appelle
portique) pour donner un rythme à ce jardin qu’il connait bien mais jusque-là c’est sa femme qui s’en occupait, envie d’aller voir son fils qui fait un spectacle de cirque, sa fille brillante étudiante, envie de marcher, de planter... Peu à peu le malaise se dissipe, pas en plein, mais ce n’est pas si grave.
Une fois le portique installé, Sébastien décide de transformer les vieilles granges qui servent de débarras et dans le secret, il fait un théâtre pour que la littérature rejoigne le jardin.
La fin du livre est très douce, une fête avec des amis (Sébastien a de nouveau envie d’humain), un buffet (Sébastien savoure à nouveau les petites choses de la vie), et l’inauguration du théâtre au fond du jardin. Ce jour-là le portique/pergola s’écroule sous des jeux d’enfants mais ce n’est pas grave puisque Sébastien est debout.
Philippe Delerm est né en 1950 et a été enseignant jusqu’en 2007. Il se consacre à l’écriture, il est l’auteur de divers poèmes en prose, et c’est
La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules qui le fait connaître en 1997.
Geneviève nous invite à découvrir cet auteur pour son talent à décrire des sensations ou des sentiments fugaces. Ces petites étincelles de vie qui ont à peine le temps d’arriver à notre conscience avant de disparaître, de s’évanouir sans que l’on y prête attention. Sa capacité à s'émerveiller de petits bonheurs. Son style est simple, ce qui l'inspire est simple, il y a quelque chose de minimaliste chez Delerm et d’orfèvre en même temps.
Les arcanes du chaos de Maxime CHATTAM
Yael Mallan travaille dans un magasin de taxidermie et un soir d'août, elle perçoit des mouvements étranges dans le miroir de sa salle de bains. Les apparitions se multiplient, et Yael est bientôt contactée par celles qui se nomment les « Ombres ». Ce sont des apparitions un peu fantastiques qui rendent les gens paranoïaques et sont téléguidées par des milliardaires dont le passe-temps est de contrôler des vies humaines afin de jouer avec l’histoire.
Avec Thomas, rencontré au magasin, ils vont être entrainés dans une quête aux indices successifs semés par les Ombres. Cette quête, à la manière du Da Vinci Code (mais rien à voir), les entraîne dans les galeries souterraines de Paris, où des tueurs essaient de les éliminer. Ils se réfugient chez un ami de Thomas, Kamel Nasir, un partisan des théories du complot. Le blog de Kamel Nasir entrecoupe d'ailleurs les différents chapitres du livre et permet de s’affranchir de l’intrigue romancière pour donner au lecteur des éléments de réflexion directement puisés dans la réalité.
L’enquête, à la manière d’un jeu de piste semé d'embûches, les mènera jusqu’à New York en passant par Genève, les indices seront tellement en relation avec la réalité que le lecteur sera lui-même parfois paranoïaque.
Véro aime bien les thrillers et celui-ci est une fiction tellement reliée au monde réel que l’on ne peut en faire abstraction. Cette histoire nous donne envie de regarder au delà des apparences.
Le blog de kamel ? Tout y est véridique, vérifié et confirmé par l'auteur, après plusieurs années de recherches. Tout est sous nos yeux, synthétisé, mis en exergue et maintenant vous ne verrez plus le monde sous le même angle !
« Ne plus lire depuis longtemps, c’est comme perdre un ami important. » - Proverbe chinois
